L’enfant et l’allumeur de rêve

Par annemarie

« Parce que la nuit était devenue éternelle, l’allumeur de rêve travaillait inlassablement pour apporter un peu de lumière sur la Terre. » (Piatek, D., & Blondelle, G., 2006, p.3) C’est…

« Parce que la nuit était devenue éternelle, l’allumeur de rêve travaillait inlassablement pour apporter un peu de lumière sur la Terre. » (Piatek, D., & Blondelle, G., 2006, p.3)

C’est l’histoire d’un petit garçon, vivant dans un monde pollué et lugubre, qui a pour quête de trouver de l’eau afin de faire grandir son seul et unique tournesol. Il rencontre alors l’allumeur de rêve qui est sensible au récit de cet enfant. Il décide de l’accompagner voir le chef d’une grande usine qui possède de nombreux objets rares. Le dirigeant lui demande une graine de sa fleur lorsqu’elle aura grandi en échange d’une petite goutte d’eau. L’enfant accepte et la fleur grandit. Cependant, voyant une si belle fleur, le chef de l’usine demande à l’enfant toutes les graines contre beaucoup d’argent. Le garçon refuse, paie son dû comme convenu et part donner le reste des graines aux autres villageois. Peu à peu, les fleurs grandissent et le pays redevient vert. La fumée des usines laisse sa place aux rayons du soleil.

Lorsqu’on lit cette histoire pour la première fois, on comprend tout de suite l’enjeu du livre et l’impact qu’il pourrait avoir sur les enfants. Quoique très subtile pour les petits, ce livre traite en effet des problèmes écologiques ainsi que du mode de consommation qui définit notre monde et nos vies. De plus, ce récit développe également le concept des usines et leurs dirigeants qui gouvernent notre monde et ne travaillent que pour le bénéfice.

Ce qui m’a profondément touché dans ce livre, c’est son côté poétique. Il n’y pratiquement que trois personnages dans toute l’histoire alors que la résolution de la quête a un impact sur toute la population à la fin. De plus, les couleurs choisies par l’illustrateur ont aussi un effet très perceptible. Les images sont très sombres, entourées de rouge foncé et de noir. Seule ce petit tournesol est rayonnant d’un jaune vif.

Ce qui est autrement intéressant, c’est la différence de taille entre l’allumeur de rêve et l’enfant. Ils ont tous les deux des proportions inversement démesurées. Pour moi, cela signifie une parfaite collaboration entre les deux personnages et la réussite de la quête. Deux êtres profondément différents s’unissent pour accomplir une tâche nécessaire et profitable à l’ensemble de la planète. Dans cet univers où personne ne semble affecté par l’état grisâtre de la ville, il y a une rencontre. Une rencontre décisive entre deux générations, entre l’adulte et l’enfant. Et plus qu’une rencontre, il y a également une collaboration.

On peut donc affirmer que ce livre s’inscrit parfaitement dans l’air du temps. Il parle d’actualité mais aussi d’un des combats majeurs de la jeunesse de 2021. Je pense que nous devons nous unir, entre les générations, pour réussir notre quête. De mon point de vue, c’est un sujet important à traiter avec des enfants car ce sont les futurs jeunes, les futurs adultes. Ils sont NOTRE futur.

 

Je pense que ce livre peut être utilisé pour beaucoup de degrés différents. La visée est assez explicite, même s’il peut être travaillé différemment suivant les degrés et leurs niveaux de compréhension.

Article écrit par Clarisse Mottet

 

Degrés conseillés : 4H à 8H (en fonction de ce que l’on désire travailler)

Source livre et images :

Piatek, D., & Blondelle, G. (2006). L’enfant et l’allumeur de rêve. Le petit phare.

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