Truc de fille ou de garçon ?

Par annemarie

  Truc de fille ou de garçon ? Clémentine du Pontavice École des loisirs, 2019 2 à 4H   Comment peut-on…

 

Truc de fille ou de garçon ?

Clémentine du Pontavice

École des loisirs, 2019

2 à 4H

 

Comment peut-on mettre en lumière les préjugés sur les genres et donner une représentation différente à des élèves du cycle 1 ?

Voilà une question qui me préoccupe depuis longtemps. Lors de mes recherches, je me suis intéressée aux inégalités entre les sexes et ce livre simple et rempli d’espoir m’a énormément inspirée. En effet, l’auteure déconstruit tout un tas de préjugés sur des activités, des métiers que l’on attribue plutôt aux filles ou plutôt aux garçons. Dans les premières pages, on découvre Aponi, une petite fille qui aimerait jouer au football, mais qui est rejetée sous prétexte que « le foot, c’est pour les garçons ! ».  Chaque petite histoire est suivie d’une « leçon », qui ouvre la discussion.

Ce ne sont pas uniquement les filles qui sont visées par ces inégalités. L’auteure joue avec les différents préjugés qui surviennent pour les deux sexes. La deuxième histoire parle de Noé, un petit garçon qui est tombé et qui pleure car il a mal. Or, ces copains se moquent de lui car « les garçons, ça ne PLEURE pas ! » La petite leçon qui suit m’a énormément inspirée car il est dit que « Pour pleurer, il faut : des yeux, du cœur, laisser aller ses émotions. Quel est le rapport entre les filles et les garçons ? » Ce clin d’œil sur l’importance de laisser aller ses émotions est très pertinent et me rappelle l’éthique relationnelle de Christophe Marsollier, qui donne beaucoup d’importance à l’expression des émotions chez les enfants.

 

Pourquoi ce livre m’a tant inspirée ?

À travers ces nombreuses histoires, l’auteure déconstruit tous les clichés que l’on pourrait retrouver chez les enfants, et même chez les adultes. Ce livre m’a beaucoup inspirée par le message qu’il envoie et par l’originalité de sa couverture et des dessins. En effet, les empreintes de doigts permettent, à mon sens, de ne pas différencier les sexes, même s’ils le sont par leurs prénoms dans l’histoire. Par les signes présents lors des petites « morales », l’histoire reste très abordable pour de très jeunes enfants et pourrait amener à une activité sur les signes et leurs représentations dans le cycle 1. De plus, une activité de peinture sur doigt serait l’idéale pour que des enfants puissent inventer leur propre histoire tout en restant libre quant au genre des personnes. J’ai également été attentive aux différentes écritures utilisées par l’auteure qui, pour raconter l’histoire utilise une écriture en imprimée, très basique alors que pour donner une leçon générale, elle utilise une écriture bien plus rigolote, en lié, avec de nombreux dessins. Ce changement d’écriture ramène également à un changement de point de vue puisque l’auteure raconte l’histoire tout en incluant de petites « règles générales » qui permettent de déconstruire les clichés très présents. De plus, la première et la quatrième de couverture sont très intrigantes par leurs dessins très simples, à travers lesquels je me suis demandé si l’auteure représentait des filles ou des garçons ; les couleurs neutres utilisées comme le jaune, le noir permettent de nous faire entrer dans un monde très simple, sans cliché.

 

Conclusion

À toutes les personnes qui souhaitent sensibiliser leurs enfants, élèves, etc. et déconstruire les clichés encore très présents dans la société, ce livre est pour vous ! Je me réjouis de pouvoir découvrir d’autres livres de la même auteure…

 

Références

Marsollier, C. (2016). L’éthique relationnelle: Une boussole pour l’enseignant. Canopé.

Du Pontavice, C. (2019). Truc de fille ou de garçon? L’école des loisirs.

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