La romance de l’ogre Yosipovitch

Par annemarie

C'est rigoureusement impossible ! les ogres ne tombent jamais amoureux des cyclopes.

Auteur : Matthieu Sylvander

Illustrations : Anaïs Vaugelade

Maison d’édition : L’École des Loisirs

Année de parution : 2019

Cycle 2 / 7-8H


Résumé

Dans les noires forêts de l’Oural, aux confins de la Sibérie, vit l’ogre Edouard Yosipovitch. Ogre de père en fils depuis de nombreuses générations, celui-ci est chef de clan depuis qu’il a mangé l’ancien chef, son père. Après ce règlement de succession tout à fait normal chez les ogres, le reste de sa famille, surtout ceux courant assez vite, sont partis s’installer encore plus à l’est dans le Kamtchatka. Seul depuis des années, Edouard rencontre un jour une
cyclope nommée Bella. Celle-ci se dit la fille de Polyphème (cyclope de la mythologie grecque) mais maintenant seule, fière et indépendante. Tombé sous son charme, Edouard va tenter de la séduire mais ses manières d’ogre mal (ou pas) éduqué vont lui causer bien des tourments.

Pour lui plaire, Bella le prévient : il va devoir devenir un gentleman d’ici leur prochain rendez-vous. Sinon, tout ogre qu’il est, elle n’en fera qu’une bouchée.

Aucune chance pour Edouard de s’en sortir ! A moins de tomber par le plus grand des hasards sur un expert en bonne manières, accompagnés de ses deux élèves…


Critique

J’ai été attiré par la couverture du livre, qui avec son rendu peu coloré met en valeur les illustrations. Il en est de même dans le récit. Les illustrations en noir-blanc arrivent à faire ressortir les expressions ou les sentiments des personnages. L’histoire nous raconte les péripéties de cet ogre et on se prend à vouloir l’aider à mener à bien son projet de séduire sa cyclope, tout en lui évitant la casserole. Le peu de personnage présent aide également à s’en rappeler et à s’y attacher. Chacun amenant quelque chose pouvant être utilisé par les autres. A citer également la mise en valeur des personnages féminins. J’ai relevé une volonté de l’auteur de les représenter de manière intelligente, indépendante et surtout bien plus futée que leurs homologues masculins !


Quelle utilisation en classe ?

De par l’utilisation riche de la langue, ce livre peut devenir un outil de développement dans le cadre du français. Que ce soit dans la recherche de synonyme ainsi que les divers descriptifs il peut être une base de travail intéressante. Pour le lieu de l’intrigue également (les forêts d’Oural) qui peuvent introduire un thème de géographie (Russie) ou de sciences (les animaux de la forêt). Mais le plus important est que l’auteur démontre aux filles que leur avis doit être pris en compte !

Cet ouvrage est fait pour des enfants de 10-12 ans, ce qui donne des classes de 7-8H. Il sera plus aisé pour eux de comprendre et traiter le récit ainsi que les sous-entendus de certaines formulations.


Conclusion

J’ai passé un bon moment de lecture avec cet ouvrage. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les personnages, leurs péripéties et les moyens mis en œuvre pour se dépêtrer des problèmes se présentant régulièrement. L’humour, la qualité de l’écriture ainsi que les illustrations font que je recommande ce livre. Que ce soit pour une utilisation en classe ou simplement pour soi-même.

1-605 Littérature jeunesse 2021/2022                                                        Thierry Bigler 1.6 F

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