Le Mur

Par annemarie

Le Mur Présentation et résumé Évadons-nous le temps d’un conte en terres québécoises, aux côtés de l’auteure Angèle Delaunois et de l’illustrateur Pierre Houde, afin d’apprécier…

Le Mur

Présentation et résumé

Évadons-nous le temps d’un conte en terres québécoises, aux côtés de l’auteure Angèle Delaunois et de l’illustrateur Pierre Houde, afin d’apprécier Le Mur. Le récit s’ouvre sur l’amitié semblant inconditionnelle de Ian, grand amoureux des plantes, et Jean, berger de vocation. Toutefois, celle-ci vient un jour à être mise à mal pour une simple broutille : les moutons de Jean ont préféré les feuilles des cerisiers de Ian à l’herbe fraîche du pâturage. S’ensuit alors de la part de Ian divers stratagèmes infructueux pour délimiter le pâturage en deux aires distinctes, avant de construire le symbole par excellence marquant indéniablement un point final à leur complicité, un mur d’une hauteur incommensurable.

Sa vengeance a tout pour réussir jusqu’au jour où une sécheresse s’abat sur la prairie qui bascule en un désert. Les deux protagonistes, impuissants face à cette situation, prennent ainsi conscience du tort causé : le premier a perdu tous ses arbres et le second ses bêtes. Réduit en gravats, le mur va à nouveau laisser place à une vaste étendue, où les deux garçons s’amusent avec des cerfs-volants, jeu de leur enfance, malgré un sentiment d’amertume toujours présent.

Critique de l'ouvrage

Une attention particulière est portée sur les illustrations, des aquarelles portant sur les doubles-pages de l’ouvrage. Ces dernières s’assombrissent au fur et à mesure de la trame du récit, comme si le paisible ciel bleu idyllique des premiers jours n’était en réalité devenu qu’utopie dès leurs retrouvailles. Le texte fait partie intégrante des dessins grâce à une mise en valeur soit en blanc ou en noir, tout en n’étant pas figé à la même position d’une page à une autre, et les différents passages appuient les illustrations.

En lien avec des thèmes comme l’amitié ou encore l’individualisme, j’ai eu l’opportunité de conter cette histoire en classe 1-2H, car la morale s’y cachant, à savoir que les blessures du passé peuvent toujours se conjuguer au présent, me paraissait déjà appropriée pour des enfants âgés de 6 ans. Quant aux plus grands, celle-ci pourrait être une douce métaphore en lien aux réels murs qui ont divisé et divisent parfois encore les peuples.

Très touchant, ce récit a tout pour plaire. Que ce soit par le choix des mots, en particulier ceux finaux « Mais ils savaient aussi que le mur, dans leurs coeurs, avait laissé des traces. Pour eux, plus rien ne serait tout à fait pareil », le soin et la finesse au niveau graphique ou encore la morale de l’histoire, tous les ingrédients semblent réunis pour faire voyager le lecteur, jeune ou plus âgé, aux abords de ce mur.

Un petit détail à relever est l’absence de prénoms féminins ou mixtes attribués aux deux personnages principaux, même jusque dans la dédicace dans les premières pages. Il se pourrait ainsi que certaines filles pourraient ne pas clairement s’identifier à ces deux jeunes garçons, et donc se sentir écartées par la problématique, bien qu’elle puisse toucher tout un chacun. Cependant, la liberté accordée au narrateur lui permet de façonner le récit à sa guise…

Indications complémentaires
  • Auteure : Angèle Delaunois ;
  • Illustrateur : Pierre Houde ;
  • Maison d’édition : Éditions de l’Isatis ;
  • Âge recommandé : tout public, à partir de 6 ans ;
  • Parution : 24 mai 2007 ;
  • Critique de : Blanc Alexis / 1.6F

Commentaires

Les commentaires sont fermés