La grande fabrique de mots
Le résumé
Car ici, les mots sont coûteux. Il faut pouvoir les acheter et les avaler pour finalement pouvoir les prononcer ! Les mots viennent de la grande fabrique des mots, située sur la colline. Ils sont fabriqués par des robots. Les mots sont à acheter dans des magasins.
Dans ce pays règne une grande inégalité… Certains mots valent plus que d’autres. Et seuls, les riches peuvent se les payer. Ils peuvent dire des phrases entières tandis que les pauvres, eux, n’ont que quelques mots à dire. Au printemps, certains mots sont en promotion.
Nous suivons Philéas, notre protagoniste pauvre. Armé de son filet, il attrape les mots délaissés, banals. Philéas est amoureux, il les garde précieusement pour les redire à Cybelle. Face à lui se trouve Oscar, fils de parents riches, qui compte lui aussi déclarer son amour à Cybelle.
Trois mots contre une phrases remplis de mots très chers… qui gagnera le cœur de Cybelle ? [coût : 1’500.- ]
« Pour pouvoir vous écrire cet article, j’ai dû utiliser toutes mes économies… Le coût des mots utilisés dans cet article, m’est revenu à 6’500Frs »
J’ai premièrement été attirée par la couverture du livre, cette grande ombre et ce petit garçon. Le titre est très explicite, c’est cela qui m’a donné envie de parcourir les pages de ce livre. En effet, je voulais savoir ce qui se passait dans cette grande fabrique à mots. Le quatrième de couverture, quant à elle, ne nous en dit pas plus. Je devais donc me plonger dans ses pages ternes.
Tout au long, il y a ces mêmes couleurs contrastées : le gris-noir de la fabrique et le rouge des accessoires, des habits. Ce contraste rend les illustrations encore plus fortes, tout autant que le message passé.
Il m’intéressait de voir comment aller être concrétiser cette idée de fabrique à mots. Et cette vision dépeinte par Valeria Docampo est splendide, tant elle fait froid dans le dos : ces robots et ces longs fils de mots, qui sont découpés machinalement. Ces robots sont l’opposé de notre Philéas : il est pleins de vie et ne possède que peu de mots. C’est à travers de Philéas, le personnage principal que j’ai pris conscience de l’importance des mots. Ils paraissent normaux, basiques, car nous les utilisons tous les jours, sans faire d’efforts. Et c’est avec que peu de mots (car il n’y a pas plus de 50 mots dans cette histoire), qu’Agnès de Lestrade transmet une idée. Je l’ai concrétisée par cette phrase : Pas besoin de mots, parfois seules les émotions peuvent faire le travail. Un sourire, un regard ou une larme expriment tout autant qu’un monologue. [coût : 4’530.- ]
Le livre en lui-même
Ce livre à été écrit par Agnès de Lestrade et illsutré par le crayon de Valeria Docampo. Il est paru en mars 2009, par la maison d’édition Alice Jeunesse. Il s’adresse selon moi autant pour les 1-2H (pour l’histoire en elle-même), mais il est intéressant de le voir en 3-4H pour travailler autour du livre.
[coût : 470.- ]
Louise Carrel, 1.2F
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