Le loup qui a perdu son chemin

Par annemarie

Et si j’acceptais cette main bienveillante qu’on me tendait ?

Et si j’acceptais cette main bienveillante qu’on me tendait ?

Auteurs-illustrateurs : Rachel Bright & Jim Field

Maison d’édition : SCHOLASTIC CANADA

Date de parution : Septembre 2019

Âge conseillé/ degrés : de 2 à 7 ans / 1H-3H

ISBN : 9781443174824


 

Résumé:

        Nous plongeons dans le grand voyage de Wilf, le plus petit loup de la meute qui pourtant rêve déjà d’indépendance et de tout faire seul comme les grands. Jusqu’au jour où il s’égare dans une dangereuse tempête de neige. Seul et perdu, débute alors pour lui un merveilleux voyage vers l’acceptance de l’aide d’autrui.

 


 

Critique :

        Mais pourquoi mon cœur a-t-il adopté ce livre parmi tant d’autres œuvres incroyables ?

        Moi-même plongée dans le dessin depuis plusieurs années, mon cœur d’artiste a vibré devant la beauté de l’illustration. Vivantes et pleines de sens, elles accompagnent l’écriture joliment mise en page d’un récit comblé d’importantes valeurs. La dynamique de l’histoire se joue aussi dans la diversité des formats des illustrations : tantôt celle-ci prendra l’ensemble de la double page dans les passages les plus importants, tantôt le dessin se focalisera sur les détails à partager. Grâce à la diversité des pages, nous ne sommes pas privés de découvertes.

 

 

        En parallèle, le format a été brillamment pensé pour la lecture partagée à haute voix dans la visée de sa tranche d’âge. Ni trop grand, ni trop petit (Dimension : 24 cm x 30 cm), il est facile à tenir en main et à raconter en offrant l’illustration à l’auditoire.

 

        Mais plus que par l’artistique, cet ouvrage s’illustre aussi par ses thèmes centraux :

 

        –  L’amitié

        –  La bienveillance de l’aide extérieure

        –  L’entourage et la vie en groupe

 

         Et ce n’est qu’une poignée des savoir-être qu’on construit dans nos plus jeunes années d’école primaire. Wilf est l’exemple parfait du petit enfant qui souhaite grandir trop vite : Je suis fort, je suis indépendant, je n’ai besoin de personne d’autre que moi. J’y verrai même presque là derrière une critique de cette société qui prône un peu trop l’individualisme et la réussite personnelle au profit du bon entourage et du partage. Le petit Wilf qui adorait montrer sa force et son indépendance ne se rend compte des bienfaits de son groupe qu’après avoir découvert l’importance de l’entourage lors de sa quête pour rentrer chez lui durant laquelle de nombreux animaux bienveillants lui ont prêté main forte.

        Les auteurs jouent avec la symbolique du loup. En littérature de jeunesse, on perçoit souvent cet animal comme le grand méchant de l’histoire mais cet ouvrage-là sort de l’archétype préconstruit avec son personnage attachant. J’admire l’astucieux choix de la meute comme symbole de l’unité et de l’entraide, ce groupe soudé et fonctionnel. C’est un détail qui est bien trop souvent oublié.

        Finalement, j’irais même jusqu’à dire que le message transmis par cet ouvrage s’adresse à bien plus de monde qu’aux enfants qu’il cible. Nous sommes encore beaucoup à avoir besoin de ce petit rappel : il n’y a rien de mal à accepter la main tendue de la bienveillance d’autrui.

 

            Alors ? Prêt à vous aussi plonger dans la quête au grand nord de Wilf ?

 

Daphnée D’Amato, 1.1F (2022-2023)

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