Auteur : Charlotte Moundlic
Illustrateur : Olivier Callec
Maison d’édition : Père Castor Editions Flammarion
Date de parution : 16 mars 2009
Age conseillé/degrés : dès la 5-6H
Chers lecteurs, chères lectrices,
Je vous propose de partir à la découverte d’un livre dont l’histoire m’a particulièrement touchée et qui s’intitule « La Croûte ».
Les livres que l’on appelle « pansements » sont des livres qui m’intéresse et que j’aime beaucoup car ils permettent aux enfants de mettre des mots sur des petits ou des gros bobos de la vie. De plus, ces histoires leur offrent la possibilité de s’identifier à quelqu’un dans les moments difficiles et je pense que c’est quelque chose de très important car dans ces moments-là, on se sent très seul et on se demande pourquoi ça nous arrive à nous et pas aux autres. Lorsqu’un élève est touché par un malheur, il est souvent compliqué pour l’adulte d’expliquer le pourquoi du comment. Ainsi, ces livres sont également d’une grande aide pour parler d’un sujet sensible avec l’élève en question.
Le livre que j’ai choisi parle de la perte d’un être cher, qui dans cette histoire est la maman d’un petit garçon. L’histoire met en avant les différentes étapes des jours qui suivent la perte d’une personne aimée. A savoir l’incompréhension, la colère, l’empathie, la tristesse et l’acceptation. Même si l’on n’oublie jamais, le bobo se referme peu à peu mais la cicatrice, quant à elle, reste là, pour toujours. J’ai trouvé que la comparaison avec une blessure qui s’ouvre et qui met du temps à cicatriser est très joliment utilisée.
Ce livre m’a attiré de par sa couleur de couverture. En effet le rouge évoque la colère. Ce sentiment est très présent lors de la mort de quelqu’un de proche. De plus, le nom « La Croûte » m’a tout d’abord questionné. Je me suis demandé : « Pourquoi ce titre ? ». Puis, au fil de ma lecture, je me suis rendue compte de la comparaison avec le sentiment de blessure qui ne guérit pas, ou du moins, qui laisse une cicatrice.
Malheureusement, je peux m’identifier à ce petit garçon car lorsque j’étais enfant, j’ai moi-même perdu un être très cher. A cette période, j’étais en 6H et en lisant cette œuvre, je me suis retrouvée dans la tête du petit garçon. Je suis passée par les mêmes états d’esprit et je pense qu’à cet âge-là, on se rend un peu moins compte de ce qu’il se passe. On voit que les personnes autour de nous sont tristes et en tant qu’enfant, on ne sait pas encore ce qu’est réellement la mort.
Pour moi, ce n’est pas un livre que je présenterais en plenum car certains enfants pourraient se sentir mal à l’aise ou alors se rappeler de mauvais souvenirs dont ils n’ont pas vraiment envie. Ainsi, je le donnerais plutôt à des enfants qui se retrouve en situation de deuil.
Finalement, la phrase qui m’a le plus touchée est la suivante :
« Non ! N’ouvre pas, maman va s’en aller pour de bon… ».
Cette phrase vient du petit garçon. Il la crie lorsque sa grand-mère ouvre la fenêtre pour aérer la maison. En effet, l’enfant sentait encore le parfum de sa maman à l’intérieur de la maison et pensait qu’en faisant disparaître cette odeur, sa maman disparaîtrait également. Une odeur est un souvenir. Elle nous permet de nous rappeler de quelqu’un . C’est comme si la personne était toujours présente, auprès de nous. Ainsi, avec le temps, malheureusement l’odeur fini par disparaître et souvent, on en oublie le parfum.
J’ai réellement été touchée par cette histoire et je ne peux que vous la conseiller.
Lisa Bapst 1.3F
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