Ce conte palestinien datant de 2012, a été rédigé par Jihad Darwiche et illustré par Françoise Joire. La maison d’édition est l’édition du Jasmin et ce livre peut se lire dès 7-8 ans.
Résumé
Il était une fois un couple qui eut un enfant grâce aux graines de grenade, un joli fruit qu’ils ont acheté au marchand du village. La petite fille se nomma donc Graines de Grenade et elle était dotée d’une beauté sans nom qui surpassait même celle de sa mère. Jalouse, celle-ci décida alors d’abandonner sa fille dans les bois pour s’en débarrasser. Cependant, la fillette a été recueillie par une Ogresse qui eut la bonté de s’occuper d’elle.
Malheureusement, vint le jour où sa vraie mère apprit qu’elle était toujours en vie. Enragée, elle lui offrit un peigne empoisonné qui traça le destin de la jeune fille et qui contre toute attente, lui donna une vie de rêve. Ce conte est surprenant, vu que ce n’était pas du tout le but premier de ce redoutable peigne…
Critique de lecture
J’ai choisi ce conte car la page de couverture et le résumé écrit sur la quatrième de couverture m’ont intriguée. De plus, le livre est illustré de dessins qui sont ornés de broderies traditionnelles palestiniennes et je trouve que cela rajoute un charme au livre, le rend original et montre son appartenance. (Par ailleurs, pour les plus curieux, il y a une brève explication sur l’art de la broderie palestinienne, à la fin de l’histoire !)
Au fil de ma lecture et grâce au résumé, je me suis rendu compte que cette histoire est une revisite de Blanche-Neige car il y a énormément de similarités entre les deux contes. Par exemple, il y a la rivalité (belle)-mère/ fille, l’abandon dans les bois, la façon dont le prénom a été donné, la volonté de nuire et faire disparaître le personnage principal avec du poison, le sauvetage miraculeux fait par un prince, etc.
J’ai donc beaucoup aimé ce conte car il m’a rappelé un conte de mon enfance et parce que selon moi, la fin est parfaite et délivre de bonnes morales. On peut comprendre que la vanité (vouloir être la plus belle) peut mener à la chute tandis que l’humilité et la modestie mène au bonheur. Mais aussi, qu’il n’y a pas que la beauté extérieure qui compte mais il y aussi celle qui est intérieure et c’est le fait de posséder de la beauté intérieure qui nous rend réellement beau ou belle !
Je pense que la lecture de ce livre en classe est bien car il permet de travailler plusieurs notions intéressantes comme la structure générale d’un conte, la lecture en réseaux, l’intertextualité, parler des différentes morales que les enfants peuvent comprendre et finalement on peut aborder le sujet des personnages archétypaux. Pour ce dernier point, cette histoire permet de se rendre compte que parfois les personnages peuvent prendre d’autre rôle que ceux qu’on leur attribue généralement. Ici, la propre mère de Graines de Grenade est cruelle envers elle tandis que l’ogresse incarne un personnage bienveillant qui aide la petite fille.
Ce livre est donc une belle découverte et je vous le conseille vivement !
Merlinda Krasniqi, 1.5 F
Commentaires