Le Roman de Renart

Par annemarie

Renart, un goupil médiéval Par ses malices peu banales Même son oncle est dérobé Son seul but : voler pour manger

Renart, un goupil médiéval

Par ses malices peu banales

Même son oncle est dérobé

Son seul but : voler pour manger

Auteur : Jean-Marc Mathis

Illustrateur : Thierry Martin

Maison d’édition : Delcourt jeunesse

Date de parution : 2007

Degrés : 6H – 8H

 

Ce livre constitue le premier tome d’une collection de trois ouvrages qui raconte la vie de Renart, un goupil, et plus précisément de comment il utilise d’innombrables magouilles pour survivre dans son environnement austère. L’œuvre est divisée en cinq parties principales qui montrent à chaque fois les ruses de l’animal. Mais ce dernier n’est pas le seul personnage principal. En effet, on suit également son oncle Ysengrin qui est un loup et la relation que les deux individus entretiennent.

Bien que l’histoire se focalise sur la malice du Renart, on découvre un personnage plus complexe avec d’autres aspects de sa personnalité comme son désir d’avoir un coéquipier pour l’accompagner dans ses aventures. On voit aussi l’évolution d’Ysengrin qui, au début du récit, est décrit comme quelqu’un de naïf, ayant pour seule qualité sa force physique, et subissant fréquemment les filouteries du renard. Puis, à la fin du livre, il y a un retournement de situation car c’est Ysengrin qui finit par duper Renart. Ainsi, une des nombreuses morales que l’on peut retenir est que même l’être le plus malin peut se faire prendre à son propre jeu.

 

 

La narration met en avant les caractéristiques premières du loup et du renard, ce qui en fait ainsi un bon outil pour travailler sur les archétypes de ces deux personnages.

 

« Nos ancêtres du Moyen-Age se racontaient déjà les fameuses histoires de Renart (oui avec un « t » à la fin). Ce personnage devint si célèbre que son nom a remplacé le terme de goupil, qui désignait l’animal (mais avec un « d » à la fin). »

 

Ces deux phrases écrites en prologue permettent d’exposer différentes pistes à explorer pour l’utilisation de cet ouvrage en classe. Tout d’abord, celles-ci font références aux récits du Moyen-Âge, dont l’œuvre s’inspire et qui étaient écrits en octosyllabes et en rimes plates.  Ainsi, on pourrait imaginer faire un lien avec le thème de la poésie et demander aux élèves de récrire certains passages de cette version plus moderne pour correspondre aux spécificités des récits originaux. Ensuite, la citation nous révèle l’origine du mot « renard ». On aurait donc la possibilité de proposer une activité sur l’étymologie de différents mots, notamment des noms d’animaux, ce qui permettrait aux élèves d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de la langue française.

L’écriture adopte un style qui s’inspire des récits dramatiques et donne ainsi un ton singulier à la narration. Ce style offre aux enfants une première approche vis-à-vis de la dramaturgie. En ce qui concerne les dessins, j’apprécie la diversité des cases, que ce soit forme, disposition, etc. qui permettent d’amener du dynamisme à l’histoire. Par exemple, de la page 21 à 22 on retrouve tout le déroulement d’une scène qui se fait uniquement à partir de dessins et sans aucun texte. Cette scène se passe de nuit et montre Renart en plein cambriolage d’une maison, il est donc très cohérent d’avoir proposé ce genre de mise en page et cela nous permet de plonger entièrement dans l’ambiance du récit.

 

 

En conclusion, je dirais que ce livre est une œuvre parfaite pour faire découvrir des classiques littéraires très anciens mais de manière plus abordable à de jeunes lecteurs.

 

Andreia Terceiro

1.6F

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