LES GENS SONT BEAUX

Par annemarie

« Je vais te confier un secret : un être humain, c’est une histoire. Et quand tu connais cette histoire, ça change tout. »

Auteur : Baptiste Beaulieu – illustrations : Qin Leng

Maison d’édition : les arènes

Date de parution : 13 octobre 2022

Âge conseillé : 6-8 ans

Thèmes abordés : acceptation de soi, regard des autres

Pages : 32

Résumé :

Baptiste Beaulieu et Qing Lang nous font découvrir la beauté et la richesse de tous les corps dans leur ouvrage intitulé « les gens sont beaux » parut en octobre 2022 chez les arènes. Ce récit nous est raconté par une enfant rendant visite à ses grands-parents qu’elle prénomme Yaya et Papou. Au fil des pages, son grand-père l’accompagne et lui raconte les histoires des personnes ayant une apparence différente de la plupart. À commencer par lui et sa cicatrice au visage. Puis lors d’une balade à travers Paris, il met en lumière plusieurs personnages ayant tous une particularité physique. Ils rencontrent Hakim avec son dos tout cabossé ou encore Rebecca avec ses formes plus généreuses. Et des histoires comme ça, l’enfant apprend qu’il en existe tant d’autres et qu’il ne suffit pas de s’arrêter au premier regard qu’on porte sur un individu. Il faut aller plus loin dans sa réflexion, comprendre qu’un corps est façonné par son passé qui en fait sa beauté et le rend unique.

Les illustrations toutes particulières de Qin Leng apportent de la douceur au récit. Le choix de l’aquarelle amène de la légèreté et de la poésie visuelle au texte de Baptiste Beaulieu.

Choix de l’ouvrage :

« Les gens sont beaux » m’avait dans un premier temps interpellé par son titre et résumé. Puis ma formatrice de terrain sans connaître mon intérêt pour celui-ci, me l’a offert à la fin de mon premier stage.

Je voulais choisir un livre qui traitait de la différence car plus qu’une faiblesse c’est ce qui fait notre force. Et celui-ci, pour moi, semblait correspondre parfaitement à mes critères.

Avis :

Ce livre m’a montré une belle façon d’aborder la « différence » avec des enfants.

Selon moi cet ouvrage est destiné certes aux enfants mais pas seulement. La leçon de vie que l’on tire de ce récit peut faire écho à chacun. Nous avons tous nos différences, parfois perçues comme des faiblesses. Alors que c’est grâce à ces « marques » que nous sommes qui nous sommes.

À travers ces quelques pages, nous apprenons qu’il faut comprendre le vécu de quelqu’un pour passer au-dessus de nos préjugés, endoctrinés par la société.

La patte artistique de Qin Leng est, elle aussi, destinée aux enfants aussi bien qu’aux adultes.

Papou, le grand-père, était un médecin tout comme son auteur Baptiste Beaulieu. Le choix de la profession de celui-ci était pour moi très pertinent car qui de mieux qu’un médecin pour parler de différences corporelles. Baptiste Beaulieu et son personnage nous invite à aimer notre corps comme le reflet de notre passé avec ses blessures et toutes les difficultés que la vie nous a fait subir. Ils nous aident à nous réconcilier avec toutes ces plaies parfois encore ouvertes qui peinent à se refermer.

Pour ce qui est des personnages, je les ai trouvés tous attachants. Les différences concernaient le poids, les ravages du travail ou du temps, la couleur de peau ou encore les blessures dues à des accidents…

Conclusion :

Je pense que cet ouvrage devrait fortement être abordé avec des enfants en classe. Il y a de nos jours beaucoup de harcèlement scolaire qui concerne surtout le physique. Et ce livre pourrait non seulement montrer qu’il est important de ne pas se moquer des différences des autres mais aussi d’accepter les siennes…

Cet ouvrage m’a vraiment ému. Il nous redéfinit avec humanisme et empathie le dialogue verbal et non verbal que notre image peut envoyer comme message aux autres. il peut expliquer aux enfants qu’un corps stigmatisé ou blessé, peut aussi nous inciter au respect et à la bienveillance car il est le reflet de nos combats, de nos blessures et de notre courage.

Comme l’a dit Baptiste Beaulieu « Regardons-nous dans le miroir. Aimons la personne qui s’y trouve. »

Critique rédigée par Laëticia Pereira 1.4F

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