Princesse Kevin

Par annemarie

Princesse Kevin par l’auteur Michaël Escoffier et l’illustrateur Roland Garrigue, édité par p’titGlénat, 2018.

Princesse Kevin par l’auteur Michaël Escoffier et l’illustrateur Roland Garrigue, édité par p’titGlénat, 2018.

« Kevin est une princesse. Les autres peuvent bien rigoler, Kevin s’en moque. Kevin est une princesse, un point c’est tout. » 



Dans cet album jeunesse, Escoffier approche la question des stéréotypes de genre avec beaucoup d’humour et de la légèreté. On y retrouve le personnage de Kevin, un petit garçon et une princesse. C’est carnaval et selon lui, chacun·e devrait pouvoir se déguiser comme bon lui semble. En princesse, en chevalier, en clown ou en maçon·ne même, pourquoi pas ? Alors, sa sœur et sa mère lui prêtent robe, maquillage, bijoux et chaussures à talons. Au fur et à mesure de l’histoire, Kevin est confronté aux difficultés d’être une princesse : il a chaud, mal aux pieds, du mal à danser et aucun chevalier ne veut lui tenir la main.

« Ils croient sans doute que c’est contagieux. Que s’ils touchent Kevin ils vont se transformer en princesses à leur tour. Quelle bande de froussards ! » 

Heureusement qu’il y a sa copine Chloé pour le soutenir. Elle, est déguisée en chaussette. Pardon, en dragon je veux dire.

« Tiens voilà Chloé. On dirait qu’elle est déguisée en chaussette. – Mais non, c’est pas une chaussette, c’est un dragon ! »

Après cette journée forte en émotions, Kevin décrète que c’est trop compliqué d’être une princesse, finalement. Mais ça ne veut pas dire que l’année prochaine il aura envie de se déguiser en cowboy ou en pompier pour autant…

J’ai beaucoup aimé ce livre car il approche une thématique sérieuse de manière légère, sans prendre de ton moralisateur. Ses couleurs vives et ses illustrations détaillées dégagent une ambiance positive. Bien que cette thématique se retrouve dans plusieurs ouvrages de littérature jeunesse, je n’avais pas vu venir la chute, ce qui m’a beaucoup plu. Je trouve la première et quatrième de couverture particulièrement parlantes car les textes et les illustrations ne sont pas superflues. On va directement à l’essentiel. Ainsi, en choisissant ce livre, je sais à quoi m’attendre. Je trouve super que l’auteur n’hésite par à aller au bout du stéréotype par le fait que Kevin ne se contente pas d’être une simple princesse : il se maquille, met des talons et cherche son chevalier. On ne bouscule pas l’image de la princesse mais du genre de celle-ci. Le choix des couleurs renforce encore cet aspect. 

L’album s’inscrit dans une thématique actuelle. Je pense que globalement la littérature est un bon moyen d’aborder avec des petit·es des sujets plus délicats ou compliqués comme le climat, la migration ou les inégalités. Ce livre est un bon outil à utiliser en classe afin de sensibiliser les enfants aux questions de genre. Je pense qu’il est primordial d’aborder ce sujet tôt pour légitimer les goûts et choix de chacun·e, indépendamment de son genre. Selon moi, cet ouvrage est adapté à une large frange d’élèves, tant en 1H qu’en 4H.

Léona Ludwig 1.4F

 

 

 

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