Le pays des contes – Le sortilège perdu (tome 1)

Par annemarie

« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » Oui, mais après ?

« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » Oui, mais après ?

Caractéristiques du livre :

Auteur : Chris Colfer

Maison d’édition : Michel Lafon (en France) ; Little, Brown and Company (aux États-Unis)

Date de parution : octobre 2013 en France, juillet 2012 aux États-Unis

Illustration de la page de couverture : David Gilson (pour l’édition française)

Titre original : The Land of Stories – The Wishing Spell

Âge et degrés conseillés : 9 à 13 ans, cycle 2

Autres détails : Le pays des contes est un cycle littéraire constitué de six tomes. Le sortilège perdu correspond au premier tome de ce cycle. L’auteur a publié un préquel de la série entre 2020 et 2022, contenant quant à lui trois tomes.

 

Résumé :

Il était une fois, dans un pays pas si lointain, deux jumeaux prénommés Alex et Conner. Le jour de leur douzième anniversaire, leur grand-mère leur offre un vieux recueil de contes. Il ne s’agit pas d’un cadeau quelconque : il s’agit du livre qui a bercé leur enfance et qui les rattache à de nombreux souvenirs qu’ils ont de leur père, décédé quelques mois plus tôt.

Quelques jours plus tard, les jumeaux sont témoins d’étranges phénomènes émanant du livre. Celui-ci scintille et émet des sons comme des bourdonnements d’abeille ou des chants d’oiseau, et il arrive que des animaux en sortent et que des objets y soient engloutis. L’inévitable finit par se produire : Alex tombe la tête la première dans le recueil, suivie par son frère.

Ébahis, ils découvrent qu’ils se trouvent dans le monde des contes de fées. Pour rentrer chez eux, ils ne disposent que d’une solution : le Sortilège des vœux. Pour l’activer, ils doivent rassembler huit objets emblématiques des contes de fées, comme la pantoufle de verre de Cendrillon ou un morceau d’écorce du panier du Petit Chaperon Rouge. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’un méchant s’est aussi lancé dans cette dangereuse quête, et qu’il est bien décidé à trouver ces objets avant eux, coûte que coûte…

 

Critique :

Étant une grande fan de contes de fées, ce livre a su me charmer de différentes façons. Tout d’abord, il a attiré mon attention par sa première de couverture, magnifiquement illustrée, et son résumé, qui met en contact le monde tel qu’on le connaît avec celui des contes de fées. Inévitablement, on retombe en enfance. Ce roman apporte aussi une réponse possible à la question que je me posais enfant : que se passe-t-il concrètement après « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ? En effet, au fil de la quête d’Alex et Conner, on découvre ce que sont devenus les héros de notre enfance, une dizaine d’années après leur dénouement. Avec surprise, on réalise que leur vie est loin d’être parfaite : le royaume de la Belle au bois dormant lutte encore contre les effets du sortilège d’endormissement, Boucle d’Or est devenue une fugitive recherchée depuis sa mésaventure chez les ours, et la marâtre de Blanche-Neige s’est échappée de prison.

L’auteur a donc également veillé à inclure les antagonistes dans son récit. Un point que j’ai trouvé très intéressant est le fait qu’il cherche à expliquer ce qui les a rendus « méchants ». Dans ce premier tome, il imagine notamment le passé de la marâtre de Blanche-Neige et les raisons qui l’ont poussée à devenir l’affreux personnage qu’on connaît tous. Il fait ainsi émerger l’idée que « les méchants sont des personnes que les circonstances ont rendues méchantes », et qu’il ne faut donc pas juger une personne sans connaître son passé.

Un autre point que j’ai beaucoup apprécié est le développement des jumeaux. Bien qu’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, les deux ont des personnalités très différentes. Alors qu’Alex est plutôt sérieuse et studieuse, Conner est un enfant plein d’humour et créatif. Toutefois, ils se complètent, et j’en viens à envier à quel point ils sont soudés. Au travers de leur quête, on les voit grandir et gagner en maturité. Il est impossible de ne pas s’identifier à l’un d’entre eux et de ne pas s’attacher à eux.

Enfin, j’ai trouvé la lecture de ce livre, et de ce cycle littéraire de façon générale, très additive. Plus je lisais, plus je voulais en savoir sur l’intrigue et sur les personnages. Je ne voyais pas le temps passer. Cet ouvrage se lit très bien même en tant qu’adulte ; je le conseille donc à tous ceux qui aiment les contes de fées et qui souhaitent retomber en enfance durant quelques heures.

 

En classe :

Comme il s’agit d’un roman assez long (plus de 400 pages), il est ardu d’élaborer une séquence sur un tel livre. Toutefois, comme cette lecture est accessible pour les élèves du deuxième cycle, j’insérerais ce cycle littéraire dans ma bibliothèque de classe, afin de stimuler leur intérêt pour la lecture de romans. Une autre idée serait de lire un extrait ou un chapitre par jour lorsqu’on travaille sur le thème des contes de fées en classe pour établir des liens entre cette intrigue et les histoires originales ainsi que pour développer leur imagination.

 

Joana Almeida Sousa, 1.2F

 

 

 

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