« Nous étions venues dans ce pays pour être en sécurité. Tout y était étrange. Les gens étaient étranges. »
Auteur : Irena Kobald et Freya Blackwood
Illustrations : Freya Blackwood (originales aquarelle sur papier coton)
Éditeur : Lo Editions
Âge : dès 3 ans
Date de parution : 2014
Bref résumé du livre :
Dans ce livre, on nous raconte l’histoire de mademoiselle Roulette. Elle fuit son pays à cause de la guerre et se trouve en difficulté avec l’apprentissage de la nouvelle langue, ce qui lui provoque de la peur et de l’anxiété. On retrouve une comparaison tout au long du livre de la langue et de la couverture de la jeune fille. Elle raconte que sa vieille couverture confortable lui manque. En allant à la place de jeu, elle rencontre une nouvelle amie qui lui donne jour après jour des nouveaux mots. Petit à petit elle tisse une nouvelle couverture avec ces nouveaux mots et se rend compte qu’avec les deux couvertures elle peut être elle-même.
Critique :
Ce livre a attiré en premier mon attention de par sa couverture. On y voit représentées deux jeunes filles, l’une protège l’autre avec un parapluie. Je trouve que l’image est très touchante, donnée aussi la classification du livre sous « guerre et intégration de l’enfant ». Cela montre bien le lien des deux filles, tout au long de l’histoire.
Le titre est aussi très parlant. « Des mots qui tiennent chaud ». Après avoir lu le livre, je me suis rendue compte de la profondeur de ce titre. Dans l’histoire, Mademoiselle Roulette compare le langage à une couverture confortable qui lui tient chaud. Et cette couverture ne correspond plus à l’endroit où elle émigre, c’est pour cela qu’elle a besoin de s’en construire une nouvelle, afin de se sentir de nouveau au chaud et protégée.
Je trouve le livre très bien construit pour des enfants qui commencent à lire. Il y a très peu de texte 1-4 phrases par page. On va direct à l’essentiel. Les images sont très parlantes, elles illustrent tout ce qui est écrit. Ce qui ne nécessite pas une totale compréhension du texte. Les images jouent aussi avec le contraste couleur froide / couleur chaudes ce qui peut aussi toucher la sensibilité de l’enfant.
Je pense que c’est une des thématiques les plus importantes à poser dans une classe. Déjà en temps normal, mais encore plus en ayant la vision du monde actuel. C’est une période qui est remplie de conflits, qui rime avec immigration et il est important de sensibiliser l’enfant à la bienveillance dès son plus jeune âge. Je peux imaginer que des scènes comme ça se passent tout le temps et on parle souvent de la guerre en abordant, en premier, l’aspect de la paix. Je trouve que dans ce livre on touche une des principales conséquences directes de la guerre, ainsi cela peut être amené de façon douce mais quand même très proche de la réalité en classe. Et il peut aussi être une jolie base de discussion et réflexion avec des élèves un peu plus grands.
De Nicolo Iasmina 1.2F
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