Vous êtes tous mes préférés

Par annemarie

Vous êtes tous mes préférés Auteur : Sam Mc Bratney Illustratrice : Anita Jeram Date…

Vous êtes tous mes préférés

Auteur : Sam Mc Bratney

Illustratrice : Anita Jeram

Date de parution : 2004

Maison d’édition : École des loisirs

Âge conseillé : 3 à 6 ans

Degré scolaire : cycle 1 (1-4H)

RÉSUMÉ


Dans ce livre nous partons à la rencontre de la famille ours où tous les soirs, avant de dormir, papa et maman disent à leurs trois oursons qu’ils
sont les plus parfaits qu’ils n’aient jamais vu. Le problème est que chaque ourson présente une petite caractéristique unique le distinguant des deux autres. Le premier n’a pas de tâche, le deuxième est plus petit et la
troisième est une fille. Chacun pense alors que c’est une raison suffisante pour être le moins aimé de la famille.
Pour les rassurer, la maman leur répond d’une manière aimante et des plus parfaites.

 

CRITIQUE


La première de couverture et la phrase principale « Ce sont les plus beaux bébés ours que je n’ai jamais vus » est une très belle représentation de ce qui nous attend à l’intérieure. Trois oursons, main dans la main, avec chacun leur particularité. Tout d’abord, nous pouvons voir toutes ces peintures à l’aquarelle qui habillent le livre tout au long de l’histoire. Des couleurs épurées qui donnent envie de le lire à des enfants dès leur plus jeune âge. Cette simplicité a beaucoup de charme. Pour toutes ces raisons, j’ai envie de découvrir d’autres livres de cette illustratrice. Le titre est également très intriguant, « Vous êtes tous mes préférés ». Je me suis demandé comment allait se dérouler cette histoire. De qui sont-ils les préférés et est-ce un livre qui parle de jalousie ? J’ai alors été agréablement surprise. Les deux grands thèmes sont très intéressants et touchants.

 

Le premier est celui de la famille et de son amour parental inconditionnel. Dans cette famille Ours il y a énormément d’amour et de bienveillance. La deuxième grosse thématique est celle des différences propres à chaque ourson. Le premier ourson n’a pas de tache et le deuxième est trop petit. Jusque-là je trouvais les exemples très parlants. Les enfants peuvent complexer de leur taille si tous les camarades de classe sont plus grands, ou alors d’une petite différence physique. En revanche, je ne pensais sincèrement pas que la troisième différence serait le fait qu’elle soit une petite oursonne et non pas un petit ourson. Bien que les filles ne soient toujours pas au même niveau que les hommes sur pleins de domaines, je n’aurais pas forcément pensé à mettre ça comme caractéristique. C’est tellement clair pour moi qu’il ne devrait pas y avoir de différence que j’ai été interpelée à la lecture. Mais après réflexion, je me dis que ce n’est peut-être pas plus mal car le livre a une très belle morale et on comprend que justement, ce n’est pas une différence qui mérite d’être relevée. Je trouverais très intéressant de savoir si un enfant né 10 ans après la publication de ce livre aurait la même réflexion que moi.

Je demanderais également volontiers à l’auteur si 20 ans après, dans la
génération dans laquelle on vit et les mouvements de la société actuels, il choisirait à nouveau le genre comme caractéristique. De plus, en allant lire des articles sur lui, j’ai vu qu’il a été enseignant dans une école primaire et qu’il a eu trois enfants. Aurait-il vécu une situation similaire et les trois petits oursons seraient en réalité l’image de ces trois enfants ?

En conclusion, je trouve que ce livre est un très beau moyen de traité le sujet des différences et de l’amour parental. Pleins d’enfants pourraient
s’identifier à ses petits oursons. Peut-être que certain partagent le même sentiment avec leurs frères et sœurs ou encore avec des camarades de classe. Cette histoire offre un message réconfortant et rassurant qui apporte une dose de réconfort tout en montrant qu’une différence peut être une chance.

 

Julie Perroud

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