La collection du Château magique raconte les aventures de Cléa, une petite fille qui vit avec sa famille dans le château de sa grand-tante Clarisse, partie en voyage. Cette dernière a confié son secret à Cléa : le château est rempli de petites princesses cachées sous forme de tableau, poupée, tapis, etc… Chaque fois que Cléa en trouve une, elle peut lui faire une révérence et est aussitôt transportée dans son univers afin de l’aider. Où va-t-elle être atterrir cette fois-ci ?
Informations générales :
- Auteure : Katie Chase
- Illustrateur : Philippe Masson
- Edition : Bayard Jeunesse
- Date de parution : 2006 (original) et 2008 (version française)
- Nombre de pages : 96
- Âge conseillé : dès 9 ans (5H)
Résumé :
La veille de Noël, Cléa fait le ménage dans le château pour accueillir son oncle et sa tante pour les fêtes. En passant la poussière, elle fait tomber par mégarde une poupée russe qui représente un tsar. Elle l’ouvre et y découvre une tsarine, un magicien, un garde, un prince et finalement une princesse. Elle salue alors cette dernière et se retrouve immédiatement transportée en Russie. Elle y rencontre la princesse Anastasia qui lui confie que toute sa famille a été changée en glace par la terrible sorcière Baba Yaga. Elle est la seule à ne pas avoir été transformée car Baba Yaga a besoin de larmes d’enfant pour fabriquer ses potions de jeunesse éternelle. La seule façon pour Anastasia de sauver sa famille est de montrer à la sorcière deux flocons de neige identiques avant le premier coup de minuit. Les deux jeunes filles vont alors se lancer dans une course contre la montre afin d’effacer le sortilège de glace.
Critique du livre :
J’ai choisi ce livre car j’ai toujours aimé la collection « Le Château magique », ainsi que celle de « La Cabane magique ».
Au niveau de l’aspect du livre, ce qui m’a particulièrement marquée c’est tout d’abord sa 1ère de couverture très colorée qui donne tout de suite envie de s’y plonger. Elle met en avant une scène où Cléa et Anastasia fuient devant une Baba Yaga enragée qui les poursuit sur un traîneau tiré par des chiens à l’air féroce. On y voit Cléa qui tombe et on a immédiatement très envie de savoir si elles vont réussir à s’en sortir. On peut voir également que durant tout le livre, sur presque toutes les pages, il y a des images en noir et blanc qui permettent d’illustrer les propos de l’auteure. Ce qui est également très appréciable est le fait que le texte est écrit dans une police plutôt grande et espacée, ce qui rend la lecture plus facile.
J’ai trouvé l’histoire très intéressante et accrocheuse, on arrive parfaitement à se mettre à la place des deux petites filles et on a envie de savoir si elles réussissent leur mission.
Ce que j’ai un peu moins aimé en revanche est le personnage de Baba Yaga que j’ai trouvé plutôt « mou ». En effet, elle n’est pas présentée comme la terrible sorcière de la culture russe qui est toujours décrite comme une tueuse, voire mangeuse d’enfants. C’est un conte que les familles russes racontent à leurs enfants afin que ceux-ci restent sages. J’ai trouvé que dans ce livre, elle était un peu trop « gentille » pour ce qu’elle est réellement dans la culture russe. On pourrait se dire que c’est un livre pour enfants et qu’il faut donc éviter les aspects trop violents. Mais, chez nous, on connaît bien l’histoire d’Hansel et Gretel où la sorcière les enferme pour les manger. Pourquoi ne pas représenter Baba Yaga de cette manière également, telle qu’elle est finalement ? De plus, elle ne vit pas dans la fameuse cabane montée sur des pattes de poules, mais dans un arbre.
Cependant, j’ai trouvé que la fin du livre était très bien amenée puisqu’on ne dit pas qu’elle est morte, on dit juste qu’elle disparaît. Ainsi, la légende de la sorcière russe peut continuer à vivre dans les mœurs.



Travail en classe :
Je trouve que ce livre serait très bien à lire en classe, ainsi que les autres de la collection « Le Château magique ». En effet, certains tomes mettent en avant une princesse ayant réellement existé, d’autres une princesse imaginaire. Mais, dans tous les cas, on est plongé dans un nouveau pays. C’est une belle façon pour les enfants de découvrir d’autres cultures.
Dans le cas de la princesse Anastasia, elle a bien évidemment réellement existé et est même très célèbre. En effet, il s’agit d’Anastasia Nikolaïevna Romanova de Russie, fille du dernier tsar de Russie, Nicolas II, qui a abdiqué en 1917 lors de la révolution russe et a été assassiné avec toute sa famille en 1918. Anastasia reste très connue car des rumeurs circulent sur le fait qu’elle aurait survécu au massacre de sa famille. On connaît probablement tous également le dessin animé à succès « Anastasia » produit par les Fox Animation Studios, sorti en 1997. L’histoire de la dynastie des Romanov n’a donc de cesse d’être racontée, et cela, sous divers angles.
Ce livre nous permet donc, si l’on creuse un peu, de découvrir deux légendes importantes, celle de la sorcière Baba Yaga, et celle de la survie de la princesse Anastasia.
De plus, nous pouvons faire un parallèle avec l’actualité en comparant l’époque des tsars et ce qu’il se passe actuellement en Russie et en Ukraine. Même si, dans quelques années, la guerre se termine, il sera toujours intéressant de comparer l’ère des tsars, l’URSS de Staline, le régime de Poutine, et ce qu’il se passera au moment où le livre sera lu.
Je pense donc que ce livre peut être une manière colorée et féerique d’amener des événements légendaires, mais aussi historiques, dans le cadre du cours d’Histoire ou de l’ECR qui est une matière dans laquelle on peut parler de cultures et d’actualité.
Céline Morel 1.3F
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