« Gros chagrin, gros câlin » est livre
… écrit par Marie-Francine Hébert
… illustré par Isabelle Malenfant
… paru en en 2011
… édité par Dominique et compagnie (Les éditions Héritage)
… conseillé pour les 3-4H, c’est-à-dire 7 ou 8 ans
Résumé du livre
Elsa se réveille un matin en découvrant à ses pieds une étrange créature : un nuage gris et hideux
qui n’est autre qu’un gros chagrin. Tu parles d’une surprise… Elsa s’acharne alors à s’en défaire.
Elle le fuit doucement, l’ignore, le cache mais en vain. Il s’accroche à elle de manière
implacable. Face à cette adversité émotionnelle, Elsa tente une solution radicale en
l’emprisonnant dans un sac, espérant ainsi s’en débarrasser une bonne fois pour toute.
Cependant, le chagrin est rusé et sait revenir. Il transforme les jours d’Elsa en un cauchemar, lui
infligeant des pensées sombres, semant la terreur, allant même jusqu’à tirer ses cheveux. La
petite fille est à bout de force.
Peu à peu, Elsa change d’approche. Elle décide de s’occuper de son fardeau émotionnel, de
l’écouter et de lui offrir une tendresse inattendue. Le chagrin, étonnamment, commence à se
dissiper.
Un matin radieux se lève, et enfin, et le gros chagrin a disparu. Youpi, c’est le retour de la joie
de vivre !
Pourquoi ce livre ?
Par un gris après-midi de décembre, je suis tombée sur ce livre dans l’espace littérature jeunesse. « Tiens, on dirait qu’il m’a choisie » me suis-je dit en le sortant de son étagère. Je suis une personne très sensible, ce livre a vraiment fait écho en moi et m’a beaucoup plu. Il a pour thème le chagrin et la tristesse, dont aucun de nous n’est à l’abri. L’histoire de la petite Elsa montre comment faire face au chagrin et surtout comment agir avec lui. Rien ne sert de le cacher, il faut en parler et l’écouter.
« Un gros chagrin, c’est comme une maladie, personne n’est à l’abri, ni les parents, ni les enfants. On l’attrape au moment où l’on s’y attend le moins. Il n’y a pas de vaccin contre les gros chagrins. C’est la vie ! »
Il est difficile de mettre des mots sur les petites et les grosses blessures de la vie. Les adultes aussi sont parfois démunis lorsqu’ils doivent donner des explications. A l’école, il est donc nécessaire pour moi d’avoir des livres « pansements », que nous ne lisons pas forcément tous ensemble mais que nous pouvons donner aux enfants pour s’identifier à certaines situations.
« Gros chagrin, gros câlin » est une histoire profonde et complexe, où la poésie des phrases et l’abstraction des dessins, que nous pourrions associer à l’imagination débordante des enfants, s’unissent pour une expérience riche en émotions. L’histoire, bien que difficile, trouve sa force dans une douceur subtile qui invite le lecteur à plonger dans la profondeur des sentiments avec sincérité.
Bérénice Chardonnens, 1.2F
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