Auteurs-illustrateurs -> Irene Marchesini, Carlotta Dicataldo (Illustration)
Maison d’édition -> Le Lombard
Date de parution -> 12.01.2024
Âge conseillé/degrés -> 12+, 8H
Article de -> Zoé Gugler
Dans la valise de Rebis :
J’ai trouvé la valise de Rebis sur la table à manger. Laissez moi vous présenter les trésors qu’elle renferme.
Le coléoptère : Ce petit insecte est le préféré de Martino. Il aime les insectes plus que les humains, car eux ne se moquent pas de lui, ni de sa peau si blanche. Les coléoptères sont silencieux et fidèles, et dans leur compagnie, il trouve une douce consolation.
Le caillou spécial : Martino l’a découvert dans la forêt. Viviana lui a raconté que la rivière elle-même le lui avait offert, et que si on regarde à travers son trou, la magie du monde apparaîtra. Ce caillou est son talisman, un éclat d’enchantement. Il est triste de l’avoir oublié chez lui. Qui sait, peut-être que cette absence se transformera en une chance inattendue…
Des plantes cueillies dans le jardin de Viviana : L’objet en lui-même n’a pas grande importance, mais il est coloré de souvenirs joyeux. Viviana, cette sorcière bienveillante, l’a recueilli. D’elle aussi, les villageois ont voulu se débarrasser, comme son amie Beldie. Maintenant, elle vit dans la forêt, seule. Les arbres murmurent des secrets qu’elle seule comprend.
Le voile : Un morceau de tissu pour dissimuler ses cheveux. Tiens, Rebis a oublié de le sortir de la valise. Il n’en a plus besoin pour se cacher. Ce voile ne lui rappelle que des souvenirs amers, surtout ce jour du mariage de sa sœur, où le monde a découvert que sous le tissu se cachaient les cheveux blancs de Martino.
Je dois vous laisser maintenant. Rebis a besoin de sa valise.
Critique :
Rebis est un roman graphique magnifiquement illustré, qui nous plonge dans un univers médiéval fantastique riche de personnages tendres et attachants. À travers ses pages, le roman aborde des thèmes poignants qui résonnent avec des enjeux contemporains. La stigmatisation des sorcières comme Viviana et ses amies trouve une résonance frappante avec la marginalisation des femmes d’aujourd’hui. L’animosité du village à l’égard de Martino peut évoquer le harcèlement scolaire, et la relation entre Viviana et Beldie, pourraient encore de nos jours être un facteur de marginalisation.
Et puis le message qui traverse les époques et la fiction, qu’il faut vivre, toujours.
Quand tu as le désert à traverser, il n’y a rien à faire sauf d’avancer
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