Rebis

Par annemarie

- Je veux disparaître. Comme ça je ne serai plus jamais un poids pour personne. Tout le monde me déteste. Même moi, je me déteste ! - Viens, revenons sur la rive. - Non, non, non ! Viviana, tu ne comprends pas ! Tu ne sais rien ! - Non ! C’est toi qui ne sais rien ! Laisse-moi t'aider ! Tu ne peux pas me demander de te laisser mourir… tout mais pas ça. Je ne sais pas ce que tu éprouves en cet instant, c’est vrai… mais je peux essayer de comprendre. Et je peux t’assurer que ça finira par passer. Tout finit toujours par passer. Rebis, je ne peux pas réparer ce que tu crois avoir brisé. Et je ne peux pas non plus souffrir à ta place. Mais je suis là pour toi. Pour t’aider, pour te soutenir. Ensemble, on peut y arriver. On peut s’aider à vivre. Tu dois vivre.

Auteurs-illustrateurs -> Irene Marchesini, Carlotta Dicataldo (Illustration)

Maison d’édition -> Le Lombard

Date de parution -> 12.01.2024

Âge conseillé/degrés -> 12+, 8H

Article de -> Zoé Gugler

 

Dans la valise de Rebis :

 

J’ai trouvé la valise de Rebis sur la table à manger. Laissez moi vous présenter les trésors qu’elle renferme.

Le coléoptère : Ce petit insecte est le préféré de Martino. Il aime les insectes plus que les humains, car eux ne se moquent pas de lui, ni de sa peau si blanche. Les coléoptères sont silencieux et fidèles, et dans leur compagnie, il trouve une douce consolation.

 

Le caillou spécial : Martino l’a découvert dans la forêt. Viviana lui a raconté que la rivière elle-même le lui avait offert, et que si on regarde à travers son trou, la magie du monde apparaîtra. Ce caillou est son talisman, un éclat d’enchantement. Il est triste de l’avoir oublié chez lui. Qui sait, peut-être que cette absence se transformera en une chance inattendue…

Des plantes cueillies dans le jardin de Viviana : L’objet en lui-même n’a pas grande importance, mais il est coloré de souvenirs joyeux. Viviana, cette sorcière bienveillante, l’a recueilli. D’elle aussi, les villageois ont voulu se débarrasser, comme son amie Beldie. Maintenant, elle vit dans la forêt, seule. Les arbres murmurent des secrets qu’elle seule comprend.

Le voile : Un morceau de tissu pour dissimuler ses cheveux. Tiens, Rebis a oublié de le sortir de la valise. Il n’en a plus besoin pour se cacher. Ce voile ne lui rappelle que des souvenirs amers, surtout ce jour du mariage de sa sœur, où le monde a découvert que sous le tissu se cachaient les cheveux blancs de Martino.

Je dois vous laisser maintenant. Rebis a besoin de sa valise.

 

Critique :

 

Rebis est un roman graphique magnifiquement illustré, qui nous plonge dans un univers médiéval fantastique riche de personnages tendres et attachants. À travers ses pages, le roman aborde des thèmes poignants qui résonnent avec des enjeux contemporains. La stigmatisation des sorcières comme Viviana et ses amies trouve une résonance frappante avec la marginalisation des femmes d’aujourd’hui. L’animosité du village à l’égard de Martino peut évoquer le harcèlement scolaire, et la relation entre Viviana et Beldie, pourraient encore de nos jours être un facteur de marginalisation.

Et puis le message qui traverse les époques et la fiction, qu’il faut vivre, toujours.

Quand tu as le désert à traverser, il n’y a rien à faire sauf d’avancer

 

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