Informations générales :
- Titre : Le monde à l’envers
- Auteur : Mario Ramos
- Illustrateur : Mario Ramos
- Éditeur : L’école des loisirs
- Année de parution : 1995
- Collection : Pastel
- Âge recommandé : 3-6 ans
- ISBN : 978-2-211-02939-1
Résumé :
Le souriceau Rémi est différent : en effet, pour lui tout et toutes les personnes qu’il côtoie possèdent la tête en bas et les jambes en l’air. Cette impression l’isole des autres qui se moquent de lui. Certain de pouvoir trouver des gens similaires à lui, le petit souriceau s’embarque dans un long voyage autour du monde, en passant par la mer, la jungle, le désert et les montagnes, en mission pour trouver un endroit dans lequel il sera accepté comme il est. Soudain, lors de son excursion, il chute et est rattrapé en plein vol par une cigogne. Lorsqu’il se réveille, il se rend compte que sa vision du monde a changé : tout se présente à lui à l’endroit. A son retour chez lui, il est cordialement accueilli et se retrouve enfin accepté par les siens.
Pourquoi j’ai choisi ce livre ?
L’image de couverture a tout de suite attiré mon attention. Je me suis directement demandé pourquoi l’arbre se trouvait à l’envers et le souriceau à l’endroit. En feuilletant le livre, je me suis surpris en train d’essayer comprendre pourquoi et comment le souriceau se trouvait dans une telle situation. Mon questionnement principal était à propos de Rémi lui-même : comment allait-il se sortir de cette fastidieuse situation ?
Lorsque j’eu terminé de lire le livre, je me suis rendu compte que certaines normes sociales étaient abordées, notamment celles de la différence et de l‘acceptation. En effet, nous vivons dans une société très homogène à l’intérieur de laquelle les différences se remarquent très rapidement et ne font parfois pas l’unanimité.
Ce livre est essentiel afin d’aborder avec les enfants les notions de tolérance, d’empathie et d’inclusion qui manquent par instants à notre communauté.
Après avoir analysé le livre, la phrase que je retiens est celle-ci : « Mais Rémi n’écoutait déjà plus : il y avait quelque part dans le monde des gens comme lui ! » Cette phrase souligne le fait que le souriceau ne va pas se laisser abattre par les moqueries des autres et ne va pas abandonner pour trouver des personnes qui lui ressemblent.
Critiques :
Points positifs :
Ce livre est adressé aux enfants entre 3 et 6 ans et est agréable à parcourir grâce à la sobriété du texte ainsi qu’à l’originalité des illustrations voulues par l’histoire.
Les dessins de Mario Ramos, très simples et expressifs, articulent littéralement l’histoire en tant que « monde à l’envers », ce qui permet une complète immersion dans le monde de Rémi.
Le récit comporte une agréable cadence avec une avancée qui captive le lecteur tout au long de sa lecture en créant un avis positif à propos de l’acceptation
des différences.
L’objectif de Mario Ramos est de faire prendre conscience des différences dont les gens peuvent faire preuve. L’ouvrage aborde la manière de posséder une perception du monde différente ainsi que l’acceptation de soi et offre aux enfants une réflexion à propos de l’importance de la diversité. En prenant des souris comme personnages, l’auteur adopte une approche ludique pour parler d’un sujet délicat.
Points à considérer :
Cependant, la complexité de la métaphore de l’histoire peut nécessiter une explication supplémentaire pour les jeunes lecteurs afin que ces derniers comprennent correctement le sens de la métaphore à propos de la perception de la réalité.
Le souriceau est « d’un coup » accepté une fois avoir retrouvé une perception « normale » du monde qui l’entoure. On pourrait considérer cette soudaine résolution comme étant simpliste, et qui ne traite pas le sujet d’acceptation des différences des autres en profondeur.
Pour conclure :
Le « Monde à l’envers » est un ouvrage touchant qui parvient à sensibiliser les enfants à propos de l’importance de la tolérance et de l’acceptation des différences, accompagné d’illustrations percutantes et d’une agréable narration.
Il est possible d’exploiter de livre en classe lors de discussions à propos des différences que chacun possède. A l’avenir, je souhaiterai lire cette histoire à mes élèves afin que ces derniers se rendent compte que tout le monde est égal et qu’il ne faut jamais abandonner et aller de l’avant si l’on souhaite accepter ses différences.
Samuel Bigler 1.1F
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