Journal d’un dégonflé, Tome 10, Zéro Réseau

Par annemarie

  Journal d’un dégonflé, Tome 10, Zéro réseau   Auteur et illustrateur : Jeff Kinney, traduit de l’anglais par Nathalie Zimmermann Maison d’édition : Seuil Jeunesse Date de parution : octobre 2016 Age conseillé/degré : 10 ans/ 6H  

 

Journal d’un dégonflé, Tome 10, Zéro réseau

 

Auteur et illustrateur : Jeff Kinney, traduit de l’anglais par Nathalie Zimmermann

Maison d’édition : Seuil Jeunesse

Date de parution : octobre 2016

Age conseillé/degré : 10 ans/ 6H

 

 Un voyage dans le passé !

Le Tome 10 du « Journal d’un dégonflé » intitulé « Zéro Réseau » est très divertissant et comique puisque le héros de l’histoire, Greg, vit des péripéties toutes plus loufoques les unes que les autres. Il va se retrouver dans un camp à la ferme sans téléphone, sans télévision, ni Internet. De plus, un monstre roderait dans les parages…Les chutes des différents événements sont souvent inattendues, ce qui rend l’histoire captivante.

Illustrations et écriture

L’image présente sur la 1ère de couverture n’est pas très parlante pour des enfants qui ne connaissent certainement pas la chaîne stéréo. Un téléphone et une télévision barrées d’une croix auraient certainement été plus appropriés pour illustrer le titre « Zéro Réseau ». Pour la 4ème de couverture, je n’ai pas bien compris pourquoi l’illustrateur a choisi cette image qui n’a rien à voir avec le texte au-dessus. En revanche, j’ai apprécié les illustrations en noir et blanc qui pourraient imiter les dessins d’un enfant (qui se débrouille bien !). Ces dernières peuvent aussi plaire aux enfants qui préfèrent la bande dessinée au roman. En effet, les illustrations imitent celles des bandes dessinées avec les paroles des personnages dans des bulles. J’ai également beaucoup aimé le style d’écriture enfantin avec un registre, parfois, familier. Je pense qu’un élève pourrait se reconnaître dans ces éléments et peut-être avoir envie d’écrire son propre journal.

C’était mieux avant?

Ce livre pousse à la réflexion. Il comporte un aspect historique en mettant en évidence l’évolution entre aujourd’hui et les décennies précédentes. Il souligne, par exemple, le fait qu’à l’époque, les enfants jouaient beaucoup plus dehors et que les gens d’un même village se connaissaient tous.  Il incite à réfléchir à la question de la nouvelle technologie, de ses avantages et de ses inconvénients et plus largement, à se poser la question : Est-ce que c’était mieux avant ?

 Tournure catastrophique des événements

L’histoire peut être décourageante car les événements tournent très souvent à la catastrophe. De plus, c’est très souvent le personnage principal, Greg, qui rencontre la malchance. Par exemple, lorsqu’il participe à un camp, il est dans une équipe qui se retrouve sans accompagnateur au moment où ils doivent construire un abri alors qu’ils ne savent pas du tout comment faire. Il est aussi puni pour avoir mis un poisson dans les toilettes alors que c’est ses compagnons qui ont eu l’idée. Même si cela a un côté comique, je trouve cela un peu dérangeant, au fil de l’histoire. J’avais de la peine pour le personnage principal et à chaque nouvel événement, j’espérais une fin heureuse pour Greg.

Comme la majorité des événements tournent à la catastrophe, on pourrait demander aux élèves de modifier certains paramètres pour que les péripéties se terminent bien.

 Camp sans réseau !

Le camp sans réseau aurait pu comporter des activités qui font envie et pas seulement des corvées. Cela aurait permis aux enfants de découvrir qu’on peut s’amuser sans écran. On pourrait d’ailleurs demander aux enfants de modifier le programme du camp avec des activités ludiques. Les enfants qui lisent cette histoire peuvent s’identifier aux élèves du camp qui croient qu’il y a un monstre dans la forêt, une croyance assez courante. A la fin du camp, le lecteur découvre que le monstre a été inventé par le papa de Greg qui était venu dans ce camp durant son enfance. Cela me semble bien de rétablir la vérité pour ne pas que les jeunes lecteurs continuent à avoir peur.

Selon moi, l’épisode du camp aurait pu intervenir plus tôt dans l’histoire car c’est la péripétie la plus intéressante et elle est assez courte proportionnellement à l’ensemble du livre.

 

Lisa Overney

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