Et si le regard des autres dépendait de vous ?
- Auteur : Roman Badel
- Maison d’édition : Sarbacane
- Date de parution : 2018
- Âge conseillé : Cycle 1 (6 à 8 ans)
C’était un jour de pluie, Arsène, un petit rat d’égouts, passe par la fenêtre de l’appartement de Jean, un grand mélomane assidu. Rien ne disposait Arsène à s’arrêter devant ce logis.
Néanmoins, à l’écoute de quelques notes de piano, le petit rat fût émerveillé. Quand Jean le remarqua à la fenêtre, il décida de lui donner abri.
À partir de ce moment-là, les deux ne se séparèrent plus. La seule condition était qu’Arsène devait se cacher lorsqu’une personne sonnait à la porte. Jean n’assumait pas vraiment la présence d’Arsène chez lui à cause de ce que pourrait en penser les gens de l’immeuble.
Le petit Arsène devait donc se cacher malgré sa volonté d’être considéré comme tous les autres animaux de compagnie. Il ne comprenait pas pourquoi les chats et les chiens pouvaient montrer qu’ils sont chez eux en aboyant et en miaulant alors que lui devait se cacher en silence aux toilettes.
Mais un jour, un article de journal a bouleversé le quotidien des deux fans de musique…
Ce livre m’a directement sauté aux yeux. En effet, étant un fan de musique, j’ai directement été attiré par le piano et les partitions présentes sur la première page de couverture.
Au fil de la lecture, je me suis rendu compte que ce livre destiné aux enfants aborde les grands sujets de la norme et du racisme. Ce sont deux sujets auxquels j’accorde beaucoup d’importance.
À travers le personnage d’Arsène le petit rat, l’auteur a mis en scène les enjeux autour des stéréotypes liés à cet animal en nous permettant de nous mettre dans la peau d’un être marginalisé malgré lui.
Voici un passage où Jean parle de la vision des gens sur les rats à Arsène :
« Je n’y suis pour rien si les gens sont racistes »
Arsène lui répond :
« Et toi, Jean ? Aimes-tu les rats ? »
Réponse assez simple, mais lourde de sens qui va permettre un tournant dans l’histoire.
Ce livre peut être très intéressant afin d’aborder ces thèmes sensibles en classe dans le but d’ouvrir les horizons des élèves et de leur transmettre une vision multiculturelle et non normative du monde qui les entoure en étant ainsi en lien avec le combat mené par Amnesty International dont le logo figure sur la première et dernière page de couverture.
Personne ne mérite de se couvrir de laine au quotidien
Nuno S.Ribeiro, 1.6F
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