Dînette dans le tractopelle

Par annemarie

Un garçon, ça ne peut pas jouer à la dînette !

Informations générales

Auteur : Christos

Illustratrice : Mélanie Grandgirard

Maison d’édition : Edition Talents Hauts

Date de parution : 2009

Âge : de 3 à 6 ans.

 

Résumé   

Dînette dans le tractopelle raconte l’histoire d’Anabelle et de Grand Jim qui vivaient dans un catalogue de jouet. Les deux protagonistes vont briser les stéréotypes en partageant leurs jouets, découvrant la liberté de jouer sans limites imposées par leur genre.

 

Critique

L’histoire s’oriente vers une mise en perspective des stéréotypes de genre en mêlant la dînette et le tractopelle. Cette manière d’intégrer ces deux jouets symboliques de manière ludique, montre aux enfants qu’ils peuvent jouer avec ce qu’ils préfèrent et ne doivent pas se limiter aux attentes liées à leur genre. Ce livre encourage aussi les adultes à avoir une vision positive et libératrice du jeu, dépassant les jugements sociaux qui freinent les choix des enfants, comme un garçon qui joue à la Barbie par exemple. En résumé, le livre dénonce les normes restrictives qui brisent la curiosité naturelle de l’enfant.

Ce livre a d’abord suscité chez moi un sentiment de tristesse : par peur du jugement, les deux personnages n’osaient pas se prêter leurs jouets, reflétant la crainte des enfants d’être incompris lorsqu’ils s’écartent des attentes traditionnelles liées à leur genre. Cependant, au fur et à mesure des pages, lorsque le violet apparaît, j’ai ressenti joie et apaisement. Ce changement symbolise une transition vers l’ouverture et le mélange des deux mondes, avec un message touchant sur la liberté et l’imagination infinie des enfants.

J’ai particulièrement apprécié les illustrations simples et dynamiques qui mettent en valeur les stéréotypes abordés dans le livre : le monde d’Anabelle en pages roses, associées à la féminité, et celui de Grand Jim en pages bleues, représentant la masculinité. Grâce à ces deux couleurs, le lecteur distingue facilement les mondes. J’ai particulièrement été séduite par l’idée d’utiliser le scotch comme moyen de recoller le livre. Cette métaphore visuelle permet de renforcer le message d’union.

Le format du livre est parfaitement adapté pour des enfants. Il est petit et maniable, le texte est abordable et les images attirent l’œil avec leurs couleurs vives. Les personnages touchants montrent qu’ils franchissent la barrière des jugements pour finalement jouer à ce qui leur plaisent. La présence de deux personnages principaux dans le livre permet à la fois aux filles et aux garçons de s’identifier.

La 1ère de couverture capte directement l’attention des lecteurs en mettant en scène deux jouets qui sont d’une première vue complètement incompatible. Cette juxtaposition d’une dînette et d’un tractopelle donne envie aux lecteurs d’en savoir plus.

Ce livre a réussi à exploiter une thématique complexe avec légèreté et pédagogie, rendant la lecture éducative et divertissante. Le livre est donc parfaitement adapté pour être travaillé en classe !

Je recommanderai ce livre autant aux enfants qu’aux parents et enseignants souhaitant abordés les stéréotypes de genre. Je lirai donc volontiers à mes futurs élèves ! Ce livre représente un outil qui initie une discussion sur les jouets genrés, permettant aux enfants de partager leurs expériences et préférence.

 

Pour conclure, ce livre m’a amené à réfléchir sur l’impact des normes sociales sur la liberté du jeu chez l’enfant. Ce livre démontre qu’il n’existe pas de frontière entre les jeux, hormis celles que les adultes leur imposent.

 

Charlotte Monnerat, 1.3F

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