~ Un album poétique empreint de douceur.
Titre du livre : L’Ombre de chacun
Auteure et illustratrice : Mélanie Rutten
Maison d’édition : Éditions MeMo
Nombre de pages : 52 pages
Date de parution : 5 septembre 2013
Âge conseillé / degré : À partir de 6 ans, 5-6H
Genre littéraire : Album
Résumé du livre
À travers cet album, on découvre l’histoire d’un cerf qui veille sur un petit lapin qu’il a trouvé au pied de sa porte et à qui il a tout appris. Les deux s’aiment profondément, et le cerf fait tout pour rendre le lapin heureux. Mais le cerf sait qu’un jour, le lapin grandira et partira, ce que son cœur refuse d’accepter. Ce moment arrive lorsqu’après une discussion sur la mort, le lapin, fâché, décide d’apprendre à être seul et quitte le cerf, concluant qu’ils ne seront pas toujours ensemble. Sur son chemin, le lapin rencontre un soldat mystérieux et en colère. Ensemble, ils forment une équipe et croisent un chat qui a perdu son ballon et qui souhaite rejoindre leur groupe. Cette équipe est formée pour montrer qu’ils n’ont pas peur d’affronter des défis, notamment celui de gravir un volcan. Les trois amis avancent, discutent de leurs rêves, de leurs peurs et apprennent à grandir et vivre ensemble, même lorsque des désaccords surgissent entre eux. Une ombre les accompagne également, les suivant toujours, comme un guide silencieux. En route, vers le volcan, ils trouvent un œuf que le lapin décide de protéger. Tandis qu’ils continuent à explorer, les amis partagent des moments de rires, de blessures et d’amitié sincère. Au début, le soldat reste un mystère, mais peu à peu, chacun évolue et surmonte ses peurs. À la fin, ils atteignent le volcan, affrontent leurs peurs, et leurs perceptions changent profondément. Une fois redescendus, ils rencontrent l’ombre, qui s’avère être une maman ourse bienveillante veillant sur eux depuis le début. De son côté, le cerf rencontre un livre qui le guide jusqu’au groupe d’amis. En retrouvant le lapin, il comprend qu’il n’a pas à craindre l’ourse, qui est là pour protéger et guider tout le monde. Le groupe se réunit enfin, uni, ayant atteint ses objectifs et surmonté ses peurs grâce à la force de l’amitié. L’histoire se termine avec le cerf qui remercie le lapin, car ce dernier a grandi, mais lui aussi a grandi grâce à lui.
Pourquoi j’ai choisi ce livre ?
Ce qui m’a immédiatement frappée dans cet album, c’est son titre. Il m’a semblé évident qu’il cachait des thèmes complexes et universels, tels que la mort, la peur, l’amitié, la bienveillance et l’entraide. En effet, Mélanie Rutten aborde ces différents sujets de manière poétique, rendant alors son écriture accessible pour les enfants. Chacun des thèmes est traité avec une réelle délicatesse, parfaitement illustré et raconté, ce qui rend la lecture captivante. Le vocabulaire utilisé est suffisamment simple pour permettre aux enfants d’aborder des sujets délicats tout en les comprenant pleinement. Ce que j’ai également apprécié, c’est l’absence de prénoms pour les personnages (ex. le lapin, le cerf, le soldat, etc.). Cela permet aux enfants de s’identifier plus facilement à eux, de se projeter dans leurs émotions et leurs aventures, et ainsi de s’approprier pleinement l’histoire.
Qu’ai-je aimé dans les illustrations ?
J’ai également eu envie de rechercher des informations sur les illustrations de cet album. Elles ont été réalisées à l’encre de chine, elles donnent à chaque page l’impression de contempler un véritable tableau. Les couleurs, majoritairement pastel, mêlent des tons doux comme que le jaune, le rose et le bleu, créant ainsi une atmosphère apaisante et réconfortante pour le lecteur. Mélanie Rutten y ajoute également des touches de couleurs vives, comme le rouge ou le fuchsia, qui captent immédiatement le regard. Le décor, quant à lui, est fascinant. Les représentations des arbres, de la rivière, des fleurs et du volcan forment un paysage que je qualifierais de presque fantastique.
Quel personnage ai-je beaucoup aimé ? Pourquoi ?
Mon personnage préféré est le lapin, car il fait preuve d’une grande bienveillance envers tout le monde. De plus, il est empathique et curieux, il se pose des questions existentielles et manifeste un véritable amour pour le cerf, qu’il considère comme un parent. Cette bienveillance se manifeste à plusieurs reprises. Par exemple, lorsque lui et le soldat rencontre le chat, le soldat propose de l’abandonner. Le lapin lui demande alors : « Tu aimerais qu’on te laisse tomber, toi ? », et face à la réponse négative du soldat, il conclut qu’il ne faut pas laisser tomber le chat. Un autre exemple survient sur leur chemin vers le volcan : ils trouvent un œuf, que le soldat suggère de laisser sur place. Cependant, le lapin décide de le prendre et veille sur lui jusqu’à le déposer dans sa maison à la fin du livre. Ainsi, le lapin incarne à la fois une figure naïve et exemplaire, idéale pour aborder avec les enfants des thèmes tels que la bienveillance et l’empathie.
Ai-je envie de chercher un livre de la même auteure ou de la même illustratrice ?
En faisant mes recherches sur l’autrice, j’ai découvert qu’elle a écrit d’autres livres en mettant en avant un personnage à la fois. Par exemple, dans La foret entre les deux, le soldat devient le personnage principal, bien que les autres personnages soient également présents. Ayant beaucoup aimé L’ombre de chacun, je lirai ce livre avec grand enthousiasme lors de mon prochain stage. Pour finir, je suis curieuse de découvrir les autres livres de cette autrice, qui explorent l’histoire de chaque personnage individuellement. Ces ouvrages permettent de plonger plus en détail dans leur univers et de mieux comprendre leurs histoires.
Comment exploiter ce livre en classe ?
Comme vu en cours, il est essentiel et bénéfique pour les élèves de travailler en groupe et confronter leurs idées avec leurs camarades afin de développer leur esprit critique. Par exemple, l’enseignante pourrait former une ronde pour encourager la réflexion collective, en lançant une discussion autour des nombreux thèmes du livre. Elle pourrait poser des questions sur des sujets tels que l’entraide et l’amitié et inviter les élèves à partager des exemples personnels d’entraide. De plus, la fin de l’histoire est ouverte, ce qui permet aux élèves d’interpréter la suite à leur manière, selon leurs propres représentations. Cela favoriserait notamment le développement de leur imagination et leurs compétences en rédaction. Pour finir, j’aurais aussi organisé un débat, ce qui serait particulièrement intéressant pour des enfants de ce niveau (5-6H). Je m’appuierais sur les questions soulevées par l’histoire pour encourager le partage d’idée entre les élèves. Par exemple : « À quoi vous pensez pour ne pas avoir peur ? », « Quand est-ce qu’on sait qu’on est grand ? ».
Göksu-Yaren Kizgin, 1.3F
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