« Reprends la forme qui est tienne, Clow Card ! »
Informations pratiques
Autrices et illustratrices : CLAMP (collectif de 4 autrices et mangaka)
Edition : Kōdansha
Années de parutions : 1996 – 2000
Nombres de volume : 12
Genre : Magical Girl, Aventure, Romance, Drame
Age conseillé : 10-12 ans (7-8H)
Résumé
« On y peut rien quand on aime quelqu’un… » – Sakura Kinomoto
Sakura Kinomoto est une petite fille de 10 ans vivant dans les années 2000 à Tomoeda, une ville fictive en banlieue de Tokyo. Elle aime beaucoup de chose : le sport, l’école et surtout Yukito, le meilleur ami de son grand frère. Entourée de son père, sa meilleure amie Tomoyo et de ses camarades de classe, Sakura vit une vie normale et heureuse, jusqu’au jour où elle aperçoit un étrange livre scellé.
Curieuse de voir ce qu’il y a à l’intérieur, elle va réussir à l’ouvrir ce qui va en libérer un étrange petit animal ressemblant à une peluche : Kélo. Le petit félin lui dira qu’il est le gardien de cet ouvrage qui contient des fléaux dévastateurs sous forme de cartes. Cependant, Sakura et lui s’apercevront avec effroi que le livre est vide de toutes ses cartes, signifiant qu’un grand malheur s’abattra sur la terre. La jeune fille ayant libéré ces forces sur la planète, elle se voit forcée d’accepter la lourde responsabilité de toutes les récupérer.
Le monde de Sakura change du tout au tout : désormais, elle passe ses nuits à chercher et combattre les cartes afin de les ramener au sein du « Livre de Clow », le mystérieux créateur de l’ouvrage et de ces cartes. Heureusement, elle est aidée par Kélo et Tomoyo qui sont toujours là pour l’épauler lorsqu’elle affronte ces éléments.
Malgré un semblant d’équilibre de la situation, tout se bouscule le jour où un garçon du nom de Shaolan arrive dans sa classe. Le mystérieux élève est au courant de la mission pourtant secrète de Sakura et compte fermement, lui aussi, récupérer les cartes de Clow et conquérir le cœur de Yukito.
Avis critique
L’œuvre est un pilier de l’archétype de la «Magical Girl» moderne, c’est-à-dire, une fille aux pouvoirs magiques et aux tenues extravagantes qui combat les forces du mal afin de faire régner la justice et la paix, comme, par exemple, «Sailor Moon». Abordant des sujets profonds comme l’amour, le devoir ou les relations sociales, c’est pour cela que j’ai choisi cette série de livre.
L’histoire et l’action prennent du temps à s’installer et commencent à entrer en profondeur qu’à partir du milieu de l’œuvre lorsque Sakura réussi à réunir toutes les cartes. Les tomes augmentent alors en gravité de situation. Ils deviennent sombres et complexes, tout en restant adaptée aux enfants. Ils abordent des notions de bien et de mal matures, et floues : ne serait-ce que par la nature des cartes qui ne sont pas toutes maléfiques ou destructrices comme proclamé au début.
Certaines romances sont très métaphoriques et doivent être remises dans leur contexte, et expliquées : il est important de veiller à leur bonne compréhension, surtout lors d’une lecture avec un enfant.
Utilisation pédagogique
L’œuvre pourrait tout à fait s’inscrire dans une activité pédagogique longue (12 volumes qui ne peuvent pas être lu indépendamment les uns des autres) et uniquement si l’enseigant.e a entrepris une démarche d’approfondissement et de recherche au préalable.
L’enseignant.e doit être prêt.e à investir du temps à la bonne compréhension de l’œuvre avant de commencer l’activité ; de par ses nombreux personnages non-manichéens, la série de livres aborde une quantité de sujets variés, tels que : les émotions contradictoires, la complexité des relations et l’évolution de ces dernières, le deuil, la confiance en soi, l’homosexualité, le sens des responsabilités, et beaucoup d’autres. De plus, il est important de pouvoir expliquer et comprendre les cultures japonaises et chinoises tant les références à ces dernières sont nombreuses : Sakura vit en banlieue de Tokyo et Shaolan est né et a grandi en Chine.
Aussi, les autrices font preuve d’énormément de créativités quant aux tenues que portent les personnages et elles font preuve de minutie dans le détail. La ligne graphique est soignée ce qui apporte un bon aperçu du mangas «Shōjo» des années 2000. L’oeuvre permet de travailler également l’art et de développer son œil au style de page, au dessin, à la texture, aux proportions ou aux valeurs de champs.
John Cajeux, 1.2 F
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